Visuel, ludique et attractif : tous les atouts réunis autour de l’ENI pour favoriser les apprentissages

Published: octobre 13th, 2020

Le CRESDA est un établissement spécialisé pour déficients auditifs avec handicaps associés avec des élèves en grande difficulté d’apprentissage. Nous avons rencontré leurs enseignants, qui utilisent quotidiennement les équipements numériques, le TBI et maintenant l’ENI, qui leur sont d’un grand secours en classe.

Afin de favoriser un accompagnement individualisé, le CRESDA a mis en place un fonctionnement unique dans son établissement. Les enseignants, les éducateurs sportifs et les psychomotriciens alternent et collaborent pour fournir une aide, un suivi et un apprentissage approprié à chaque élève et à tout moment de la journée.

Véronique Guilbert, enseignante spécialisée et investie dans l’informatique et les nouvelles technologies depuis longtemps, nous dresse un petit historique du numérique dans l’établissement avant l’arrivée des TBI ActivBoard et de l’ENI ActivPanel.

Passer du « bricolage, comme on peut », au grand écran, visuel et « magique ».

« Au départ, on travaillait avec des étiquettes, des images etc., car nous avons toujours eu besoin de visuels dans notre enseignement. », précise-t-elle.
Elle ajoute que cela nécessitait beaucoup de manipulation et ce n’était pas très « pratique ».

Elle a aussi utilisé son ordinateur portable pour les activités de français qu’elle apportait en classe en plaçant les enfants en arc de cercle.

« Le problème, c’est que les enfants aux extrémités ne voyaient pas forcément bien l’écran et moi, j’étais sur le côté pour pouvoir leur donner des explications avec des gestes ».

Puis est venu le temps du vidéoprojecteur simple, déjà un changement, mais ce n’était pas vraiment satisfaisant : chaque matin, Véronique devait le récupérer au bureau de la direction et l’installer dans sa classe, avec toujours le souci « des fils qui traînent au milieu de la classe » ; sans parler de la posture des enfants lorsqu’ils devaient écrire au tableau sans faire de l’ombre sur ce qu’ils écrivaient et donc en cherchant le meilleur endroit où se placer pour ne pas passer devant le lumière du vidéoprojecteur…

On comprend vite qu’avec ce type de public, les enseignants ont accueilli le TBI puis l’ENI comme un outil révolutionnaire qui allait leur faire gagner du temps, les aider dans leur gestion de classe mais aussi apporter aux élèves une « touche ludique » qui favoriserait leurs apprentissages.

D’un TBI dans une classe, le CRESDA, convaincue par Véronique, a ensuite investi ! Aujourd’hui, il y a 21 TBI dans l’établissement ; les enseignants n’ont pas hésité une seconde à s’engager avec ce nouveau matériel, à l’intégrer dans leurs pratiques de classe, formés par Véronique Guilbert.

Le TBI-ENI, synonyme de flexibilité au pluriel : une vraie plus-value pour les enfants sourds et malentendants.

« Le visuel est un facteur très important pour nous : que ce soit les picto, les gestes, les images ou les photos ; c’est essentiel, surtout pour les enfants en très grande difficulté », explique Véronique Guilbert.

Les enseignants adaptent la hauteur de l’écran en fonction de l’âge ou de la taille de l’enfant qui l’utilise ; ils peuvent également adapter la fenêtre pour qu’elle soit bien en face de lui ; ou enfin, utiliser l’outil « rideau » pour ne dévoiler qu’une partie de l’exercice et engager une compréhension par étapes, avec l’élève.

Tous les enfants voient de la même façon, face à l’écran et pour des élèves malentendants, le visuel est vraiment essentiel.

« Chez un entendant, il ne regarde pas : ce n’est pas grave, il entend et il peut donc reprendre le fil ; un enfant sourd qui ne regarde pas, s’il n’a pas vu le geste, s’il n’a pas l’image de support : il est perdu. Avec le TBI, il a toujours quelque chose, un visuel ou autre, qui lui permet de raccrocher », décrit Véronique Guilbert.

« Le tableau, c’est magique ; et du coup tout se fait naturellement. Naturellement, les enfants sont attirés vers l’outil », souligne Sophie Dewailly, enseignante spécialisée. Et elle ajoute « Les élèves, ils sont acteurs ; moi je suis toujours là mais avec le TBI, il y a déjà 50% du travail qui est fait ».

Gain de temps : pas de configuration technique et des élèves attentifs tout de suite !

« Tout est à disposition ; nous n’avons ni installation ni ajustements à faire en présence des enfants ».

En effet, avec ces profils d’élèves, l’attention peut vite laisser place à de l’énervement ou à du décrochage, si le passage d’une activité à une autre est un peu long.

Grâce à l’écran numérique, les enseignantes ont vraiment noté une meilleure concentration de leurs élèves et aussi une amélioration de leur participation.

« Avec le TBI, l’utilisation par les élèves est spontanée », souligne Pascaline Kukla, enseignante spécialisée.

« Ce qui est appréciable aussi, c’est que le jeune peut s’en servir seul, pour s’entraîner », ajoute-t-elle. Et l’enseignante n’est jamais loin pour le corriger, même du fond de la classe puisque l’ActivPanel est grand ; et ça donne une vraie autonomie à l’élève.

Enfin, avec un outil numérique, l’important, c’est la mémoire !

Les enseignantes peuvent même enregistrer toutes les activités réalisées par chaque élève, grâce au logiciel ActivInspire. Encore un gros atout pour elles : pouvoir garder des traces et partager les travaux avec les parents.

« L’enfant est capable de faire un exercice au TBI mais ne pas savoir le faire sur une feuille de papier ». C’est ce que décrit Véronique quand elle parle de la géométrie, par exemple, en expliquant que certains élèves ne sont pas capables de dessiner une forme géométrique sur une surface plane mais réussissent à le faire quand il s’agit de le mettre en pratique sur l’écran numérique !

La conclusion pour nos trois enseignantes, c’est que l’outil numérique, en l’occurrence ici les solutions Promethean, permettent de faire beaucoup plus, de pousser plus loin leurs pratiques de classe pour accompagner et fournir un apprentissage plus personnalisé et plus adapté à leurs élèves aux besoins si spécifiques.
Et pour rien au monde, elles ne pourraient « revenir en arrière » (conclusion de Véronique).

Related